Opel Insignia Lotus, pour succéder au mythe

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Certaines idées farfelues sont parfois prémonitoires. C’est le cas avec l’Opel Insignia Lotus. Au mois de décembre, Julien Jodry d’Auto-Moto proposait un rendu afin de rendre hommage au monstre créé par la marque au Blitz au début des années 90. Ce que l’on ne pouvait pas anticiper, c’est que la voiture prendrait réellement forme !

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Difficile de ne pas se souvenir du monstre vert. Avec ses 377 chevaux, elle a tout simplement envoyé les copains se rhabiller. Ni la M5, ni la 500E ne pouvaient lutter face à la la roturière de Rüsselsheim revue par les petits génies de Lotus. Ses performances étaient telles que sa commercialisation a failli être interdite Outre-Manche (on y reviendra plus en profondeur dans un article à part), c’est dire !

Stellantis se lâche avec l’Insignia Lotus

Depuis le rachat par PSA, on ne voyait pas franchement Opel se positionner comme un gai luron. Au contraire, les décisions pragmatiques prises ont permis de redresser l’entreprise à une vitesse tout bonnement hallucinante. Mais on ne va pas le nier, rien de bien émoustillant, en même temps, la banque PSA n’a rien de croustillant à offrir.

Cependant, la fusion avec FCA pour donner Stellantis apporte de nouvelles ressources mécaniques. Et c’est là que tout a basculé. Robert Fishman, chez Vauxhall nous explique : « On avait perdu tout espoir de voir un vaisseau amiral chez Opel/Vauxhall, et il faut bien admettre que côté R&D, on s’ennuyait ferme. Avec la banque d’organes de FCA, les idées ont fusé, et on a tâté le terrain officieusement avec Lotus. Quand on a enfin réussi à se mettre d’accord, on a proposé notre projet fou au management, et ils ont dit oui ! »

Avec le concours de Lotus Engineering, l’équipe basée à Luton a phosporé comme jamais. Ils ont réalisé un enfant bâtard entre une Insignia et une Alfa Giulia GTA, rien que ça ! Au programme, le V6 Bi-turbo est intégré au chausse-pied dans la caisse allemande. Heureusement, cette dernière existant en version 4 roues motrices, le passage de la transmission aux roues arrières ne nécessite pas de trop grosses transformations.

Cependant, il ne s’agit pas juste d’une greffe simple. L’Insignia Lotus accueille un moteur revu avec des arbres à cames spécifiques et une cartographie revue. Résultat des courses, 577 chevaux sur le banc, de quoi assurer des accélérations plus fulgurantes encore que son illustre ancêtre, voire que celles de la donneuse (le poids annoncé est équivalent à celui de la Giulia GTAm).

Affaire à suivre donc, l’année prochaine, avec sa mise en commercialisation prévue pour le 29 février 2022. En tout cas, félicitations à Auto-Moto d’avoir eu le nez creux !

On espère, en tout cas, que vous aurez trouvé le poisson de cette année bien frais. Et nous vous souhaitons un bon premier avril.

Crédits image : Julien Jodry pour Auto-Moto, La Stampa

Pierre

Tombé dans la marmite automobile dès le plus jeune âge, cela fait maintenant quelques années que j'essaie de partager mes expériences et connaissances sur internet. Les Flous du Volant me permettent d'aborder des sujets un peu plus transversaux que les sujets que je couvre auprès de certains confrères.

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