L’automobile, c’était vraiment mieux avant?
Voilà un débat qui ne laissera personne de marbre, était-ce vraiment mieux avant ? Pire encore, c’est une discussion très généralement houleuse car personne ne veut en démordre, les modernes ou les anciennes sont meilleures, point final, sauf que… Sauf que si j’aborde le sujet, c’est qu’il faut forcément nuancer le propos. Alors allons-y !
Faisons court, il n’y a pas de meilleur élève, l’automobile a juste évolué avec son temps, et sa clientèle. Du temps des trente glorieuses, avoir une voiture peu fiable n’était pas forcément un problème, les gens roulant peu (comparativement à aujourd’hui) et surtout, c’était l’apanage des marques « de luxe », réservées à une clientèle plus aisée, là ou Monsieur Tout le Monde se contentait d’une robuste 2CV. Du coup, le surcoût d’utilisation n’était pas en soi un problème, au contraire, il était (et d’une certaine manière est toujours) le signe « qu’on peut se le permettre, nous ».
D’autre part, si on prend le temps de se pencher un peu sur le sujet, l’image d’Épinal du passé souffre de quelques craquelures. Entre les carburateurs ou les vis platinées qui se déréglaient, les carrosseries qui rouillaient, ou encore les faisceaux électriques fragiles (coucou les Anglais), les voitures du passé éraient loin d’être exemptes de défauts ! Certes, de nos jours, on peut reprocher une certaines aseptisation de la conduite. Toutefois, permettez-moi de vous rappeler une chose, la grande majorité des automobilistes ne s’en préoccupe pas, car ce n’est tout simplement pas dans ses critères. Et à ce niveau, les véhicules modernes sont bien plus faciles à prendre en main pour le conducteur novice et/ou non passionné que leurs ancêtres ! Et du point de vue sécurité routière (on y reviendra sous peu, dans un autre article, plus en profondeur, ne vous inquiétez pas), c’est un plus non négligeable.
Mais je ne suis pas là pour défendre ou pourfendre l’un ou l’autre des points de vue, bien au contraire ! En fait, je viens surtout vous offrir quelques explications sur pourquoi, quel que soit le sujet, on tend toujours à être persuadés que c’était mieux avant. Plus précisément, je viens vous relayer les explications fournies par Bruce Benamran (oui, encore lui, mais son talent de vulgarisation est indéniable, et certainement supérieur au mien). Certes, il s’appuie sur l’exemple de la musique, mais au final, quel que soit le sujet, ses arguments et explications sont on ne peut plus valables.